La voix du jeune est sortie, demandez la voix du jeune !
La voie d’une éducation populaire des jeunes
L’IDÉE de ce journal a été lancée par le Théâtre de l’Aventure à Hem, vite saisie par Horizon 9, un club de prévention hemmois; l’Association des Jeunes des Trois Fermes, à Hem; l’Institut lillois d’éducation permanente (Tourcoing); le Centre social Trois villes de Roubaix et le Conseil Jeunes de Roubaix. Il a été pensé comme un espace d’expression de la jeunesse. Par la jeunesse mais pour tout le monde. Et de préférence, celle dont la parole mérite qu’on l’écoute.
UNE DÉMARCHE D’ÉDUCATION POPULAIRE, qu’est-ce donc ? Une éducation qui trace un chemin autre que l’éducation nationale et la formation professionnelle; qui ne forme pas que des sujets ou des futurs employés mais des individus capables de penser par eux-mêmes, de s’exprimer, et de changer la vie en société. Telle est en tout cas notre ambition.
Pour cela, nous avons touché du doigt ce qu’est la réalisation d’un journal et d’un documentaire vidéo. Nous avons confronté nos idées, et choisi des «angles» comme dans un véritable «comité de rédaction». Et nous nous sommes lancés vers nos interviews et reportages, épaulés à chaque instant par des professionnels.
RAPIDEMENT, NOUS AVONS QUESTIONNÉ L’ÂGE DE NOS 18 ANS. Ceux que nous aurons bientôt, ceux que nous avons eus il y a peu, et le souvenir qu’en ont les plus âgés. Est-ce bien ce que l’on en dit facilement, cet âge de l’insouciance où tout est permis ? Ou n’est-ce pas plutôt celui des errements existentiels et des craintes quant à l’avenir ?
L’autre grand thème de ce journal s’est plus imposé à nous que nous ne l’avons choisi: les attentats de novembre et leurs suites politiques. Nous sommes allés recueillir les témoignages des Parisiens et questionné cet «état d’urgence» qui augmente un peu plus le déséquilibre entre nous et le pouvoir politique. D’autres rubriques sont plus légères et drôles. Dans un journal, un comédien peut répondre à deux champions de«free fight», des bédés, du slam, ou des publicités détournées peuvent se jouer des mots et des conventions.
Nous espérons que vous prendrez autant de plaisir à lire ce journal que nous en avons eu à l’écrire.
Thomas, rédac’chef !